Alopécie Androgénétique : La Calvitie de la femme ?

Chère capillectrice,
Tu ne le sais peut-être pas mais l’alopécie androgénétique (AAG) est une forme de perte de cheveux qui touche près de 20% des femmes. Alors si tu es concernée, sache que tu n’es pas seule.
Encore bien trop souvent, son accompagnement se limite à une boite de Biotine et Bepanthene, une ampoule de vitamine D, du Minoxidil et à un "ce ne sont que des cheveux Madame". L’AAG est bénigne sur le plan médical mais son impact psychologique peut être dévastateur. Alors laisse-moi t'en dire un peu plus sur ce sujet qui me concerne depuis mes 16 ans (retrouve mon témoignage ici).
Qu'est-ce que l'Alopécie Androgénétique ?
L’alopécie androgénétique de la femme est une cause majeure de chute de cheveux, tout comme chez les hommes. Contrairement à la calvitie masculine qui est souvent marquée par des zones dégarnies au niveau des tempes et du sommet du crâne, l’AAG chez les femmes ne se traduira pas en calvitie féminine. Elle se manifeste par une raréfaction diffuse des cheveux, en particulier sur le dessus du cuir chevelu, en zone frontale.
Cette condition se distingue de deux autres types de pertes de cheveux chez la femme courantes :
L' effluvium télogène : une chute de cheveux diffuse souvent causée par des carences, une thyroide paresseuse, du stress ou des événements comme la grossesse. Lorsque la cause est traitée, la chute se stoppe. Elle se différencie de l'AAG par une chute de cheveux plus brutale et massive, principalement composée de longs cheveux et sans perte de densité accrue sur le haut du crâne.
La pelade (alopecia areata) : une chute de cheveux en plaques, pouvant parfois toucher l'ensemble des poils du corps.
Les Causes de cette alopécie féminine
L’alopécie androgénétique est issue de la combinaison de « andro » pour androgène et « génétique » pour son caractère héréditaire. Cette pathologie serait due à une prédisposition génétique favorisant une réponse exacerbée des follicules capillaires aux hormones androgènes, communément appelées hormones mâles.
1.Les hormones androgènes : Les femmes produisent naturellement des androgènes, bien que dans des quantités beaucoup plus faibles que les hommes. Une de ces hormones androgènes, appelées DHT, accélère le cycle capillaire, ce qui conduit à un épuisement prématuré des follicules.
Dans 20% des cas d'alopécie androgénique, la femme produit cette DHT en trop grande quantité. On parle d’hyperandrogénie et cela est très fréquent dans les cas d’ovaires polykystiques.
Dans 80%, la problématique vient d'une sensibilité accrue des bulbes capillaires à cette hormone, présente en quantité tout à fait normale.
1.Prédisposition génétique : Cette sensibilité accrue aux hormones androgènes est souvent héritée, même si elle peut sauter certaines générations de "chanceuses". Avec cette prédisposition, même une petite quantité d’androgènes peut suffire à déclencher une accélération du cycle capillaire. Cela conduit à un épuisement prématuré des follicules, notamment dans les zones riches en récepteurs à la DHT : le sommet de la tête.
A quels moments l'alopécie androgénique de la femme se déclare-t-elle ?
Parmi les moments de vie qui peuvent déclencher ou aggraver l’AAG, on retrouve la puberté, la maternité, la préménopause et la ménopause. Des événements comme le stress intense ou les troubles alimentaires peuvent également exacerber la situation.
Comment Reconnaitre l'Alopécie Androgénétique chez la Femme ?
Parmi les signes cliniques caractéristiques de l’AAG, nous pouvons citer :
l’affinement des cheveux
une perte de densité capillaire
un éclaircissement de la coloration
une production accrue de sébum rendant les cheveux gras plus rapidement (dermite séborrhéique)
l’inflammation avec des rougeurs, des irritations ou des douleurs.
Quels sont les stades de l' Alopecie Androgenique de la Femme ?
L’évolution de l’alopécie androgénétique chez la femme est souvent plus subtile que chez l’homme. L’échelle de Ludwig est couramment utilisée pour évaluer l’évolution de cette condition chez les femmes :
Stade 1 : Le dégarnissement est modéré et concerne principalement le haut du crâne. La ligne frontale reste intacte.
Stade 2 : L’alopécie devient plus prononcée, avec parfois l’apparition de cheveux courts, gris ou blancs. La ligne frontale peut légèrement reculer.
Stade 3 : Alopécie quasi totale au niveau du vertex, avec une mince bande de cheveux restant autour de la lisière frontale et de la nuque.

Le Diagnostic : Une Étape Cruciale
Un diagnostic précis est essentiel pour identifier l’alopécie androgénétique et la différencier d'autres types de chutes de cheveux. Pour cela, une consultation avec un dermatologue spécialisé, équipé d'un trichoscope, est préférable, surtout dans les premiers stades de l’AAG.
Cette learn more here méthode est reconnue comme la plus fiable à ce jour. L'outil permet d'observer précisément les follicules pileux et le cuir chevelu, de mesurer l'épaisseur et la densité des cheveux par zone. C'est idéal pour différencier clairement les différents types de chutes.
L’intérêt de la trichoscopie est également de pouvoir mesurer l’évolution de la situation précisemment et objectivement. Beaucoup de mes clientes peuvent être obsessionnelles au démarrage pour savoir si leur densité à évoluer. Elles se scrutent dans le miroir ou sur chaque photo, ce qui peut contribuer à la création ou au renforcement d’un état d’anxiété latent.
Comment traiter l'alopécie androgénétique de la femme ?
Si l’alopécie androgénétique ne peut être guérie, plusieurs traitements permettent de ralentir sa progression et, dans certains cas, de stimuler la repousse des cheveux.
Traiter les symptômes rapidement : Traitements médicamenteux :
Le Minoxidil est souvent prescrit pour normaliser le cycle capillaire et la phase de croissance et ralentir la chute des cheveux. Dans certains cas, Spironolactone et/ou une pilule contraceptive à action anti androgène peut être recommandé par un gynécologue, notamment en présence de déséquilibres hormonaux avérés.
Ces traitements sont efficaces mais suspensifs. Leur efficacité s'arrête à l'arrêt du traitement puisqu'ils ne soignent que les symptômes et pas les causes de la problématique.
Traiter le fond : Calmer l'épigénétique ou l'Importance d'une Approche Globale
Mon propre parcours m’a appris qu’il ne suffit pas de traiter les symptômes de l’alopécie androgénétique. Il est essentiel de comprendre les causes sous-jacentes et de passer à l’action pour rééquilibrer son organisme.
Après avoir arrêté les traitements hormonaux du fait de leurs effets secondaires sur moi, j'ai entamé un parcours de compréhension de ma problématique. Pour ma part, je cumulais certains déficits en micro et macro nutriments non détectés (carence en fer, vitamine D, ...) et une fatigue surrénalienne. C’est en changeant progressivement mon hygiène de vie et en m’armant de patience que j’ai commencé à voir les premiers résultats.
Aujourd’hui, nous le savons, la génétique c’est une chose mais ça ne fait pas tout. Selon les problématiques, on estime que l’expression du gêne pourrait dépendre à 80% de l’épigénétique, un ensemble de facteurs intégrant différents pans de l’hygiène de vie et de notre environnement. La bonne nouvelle : sur de nombreux facteurs, nous avons la main !
Conclusion
Il est possible de devenir acteur de son bien-être et de juguler son alopécie androgénétique de manière plus naturelle. Il n’y a pas de fatalité. Avec un diagnostic précoce, une prise en charge adaptée, et une approche holistique qui s’intéresse aux causes profondes, il est possible de ralentir la progression de la chute de cheveux et de retrouver confiance en soi.
Si tu souhaites un accompagnement personnalisé, n'hésite pas à me contacter. Ensemble, nous pourrons élaborer un plan d'action global pour traiter la racine du problème, pas seulement les symptômes. Et souviens-toi : ce n’est pas parce que tes cheveux tombent qu’ils te laissent tomber. Ton corps essaie simplement de te parler ; écoutons-le ensemble.

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